Installée sur le cloître Saint-Aignan depuis le règne du roi capétien Robert le Pieux, la foire de Saint-Aignan débutait le 17 novembre, jour anniversaire de la mort de Saint-Aignan évêque d’Orléans qui défendit la ville face à Attila en 451.
Tout au long de la semaine les pépiniéristes proposaient des arbres fruitiers, des pieds de vigne, des osiers et toutes sortes de culture. Les cochonnailles (saucissons, saucisses, jambons, boudins…) et les petits cochons en pain d’épice étaient très prisés.
En 1807 merciers, ferblantiers, chaudronniers, quincaillers cohabitent avec les marchands de porcs et de cochons en pain d’épice. Des baraques construites pour l’occasion dans un alignement précis étaient attribuées aux divers marchands.
Dès 1830 la course aux tonneaux voit le jour. Les participants, en tablier bleu, chapeau melon et dossard, parcourait la rue de Bourgogne en poussant leur tonneau avec un bâton.
Disparue pendant la dernière guerre, la foire reviendra en 1945 jusqu’en 1958. La place devenant trop exigüe pour installer des manèges, les forains quittent le cloître pour s’installer sur le boulevard Saint-Euverte en 1959. Les foires aux cochons, chevaux et aux arbres perdureront encore quelques années. Aujourd’hui entourée de places de stationnement, la place est dédiée aux piétons.